Au sein de la famille Informatique dotée de nombreuses fonctions (17), le bilan salarial s’avère particulièrement favorable pour cette 37e édition ; en moyenne, 13 fonctions sur 17 enregistrent une progression de leurs rémunérations globales.
A rebours des trois dernières années, l’enquête 2023-2024 du Guide des Salaires met en évidence une véritable une contre-performance salariale pour le directeur des systèmes d’information/directeur informatique (51 ans, 12 ans d’ancienneté en médiane). Ces mauvais résultats n’épargnent ni la rémunération variable (- 3 % en médiane), ni la rémunération fixe (- 5 % en moyenne et en médiane). Ils concernent les juniors (- 7 % pour la rémunération globale du 1er quartile) comme leurs aînés (- 9 % pour celle du 3e quartile). Les prochaines études diront s’il s’agit d’un épiphénomène lié à la composition du panel de cette édition ou si ce recul s’inscrit dans le temps.
Quatre fonctions surperforment cette année. En médiane, la rémunération globale progresse de 11 % pour l’’ingénieur d’études/ingénieur de développement informatique, de 17 % pour l’administrateur de base, de 20 % pour l’architecte des systèmes d’information, de 21 % pour l’analyste fonctionnel. Cette croissance est boostée par celle de la rémunération fixe (entre + 6 et + 15 %) et par l’explosion du volume des primes et bonus servis (+ 75 % en moyenne pour l’ingénieur d’études et pour l’analyste fonctionnel).
Le chef de projet web/multimédia voit ses rémunérations fixes et variables déclinées pour les seniors comme les juniors.
Les fonctions de la famille « Informatique » sont majoritairement occupées par des hommes qui représentent 82 % du panel. Les femmes enregistrent, cette année, un différentiel salarial (en leur défaveur) plus important que lors de l’édition précédente (5 % contre 3 %). Leur rémunération moyenne globale correspond à 53 500 € contre 56 400 € pour celle attribuée à leurs confrères. Les inégalités se creusent au niveau de la partie fixe du salaire (l’écart est de 5 % au lieu de 2 % en faveur des hommes) , en revanche, sur la partie variable elles ont presque disparu (- 1 %).